Ukraine : une guerre stratégique… qui n’a plus de sens
1. Une stratégie russe floue mais brutale
L’objectif initial de Moscou — renverser le pouvoir ukrainien en quelques jours — a échoué dès les premières semaines. Depuis, la Russie semble avoir basculé dans une logique d’attrition : immobiliser les forces ukrainiennes, écraser leur industrie, pousser les civils à l’exode.
Mais cette stratégie n’offre aucun gain décisif. Elle repose sur l’endurance… pas sur une vision à long terme.
👉 Véracité : 1 (confirmé par les analyses militaires et les échecs de la phase initiale)
2. Une stratégie ukrainienne courageuse mais épuisante
L’Ukraine, elle, joue la carte de la résistance totale, à la manière d’Israël en 1948 ou de la Finlande en 1939. Chaque village, chaque mètre carré est défendu, parfois au prix d’énormes pertes humaines.
Mais militairement, l’Ukraine n’a pas les moyens de vaincre seule. Elle dépend d’un soutien occidental incertain, et les pertes accumulées fragilisent son avenir, même en cas de victoire.
👉 Véracité : 1 à 2 (largement reconnu par les analystes, mais difficile à chiffrer)
3. L’Occident : soutien stratégique ou guerre par procuration ?
Les États-Unis et l’Europe ont fourni des armes, des satellites, des systèmes de défense (HIMARS, Patriot, F-16 bientôt). Cela a empêché une victoire rapide de la Russie.
Mais cette implication sans engagement direct pose question : jusqu’où aller sans déclencher une escalade mondiale ?
La guerre devient un bras de fer entre puissances, sur le dos des Ukrainiens.
👉 Véracité : 2 (la limite de l’aide militaire est réelle, même si le soutien reste fort)
4. Une impasse nucléaire en arrière-plan
Chaque stratégie repose sur une ligne rouge tacite : ne pas provoquer un conflit nucléaire. Cela paralyse les grandes manœuvres des deux camps.
Ainsi, malgré les milliards dépensés, les morts par dizaines de milliers, le front bouge à peine.
La dissuasion atomique rend toute victoire… impossible.
👉 Véracité : 1 (stratégie de dissuasion nucléaire largement confirmée)
❗ Conclusion : un non-sens géopolitique
La Russie ne peut plus gagner, l’Ukraine ne peut plus perdre… mais aucun des deux ne peut imposer la paix. Les civils paient, les jeunes meurent, les puissances s’observent — et l’on parle encore de "guerre stratégique", alors que la seule stratégie en place semble être : continuer, coûte que coûte.
C’est là que se révèle l’absurdité : gagner quoi ? Perdre quoi ?
On a quitté le champ de la logique militaire pour entrer dans celui de l’absurde historique.
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