📈 La Bourse joue-t-elle encore son rôle ?

🎯 1. Une mission initiale oubliée : financer l’économie réelle

À l’origine, la Bourse a un rôle simple et puissant : permettre aux entreprises de lever des fonds pour investir, innover, embaucher. L’épargne publique est ainsi redirigée vers des projets économiques.
Mais aujourd’hui, ce rôle est marginalisé : moins de 10 % des volumes boursiers concernent des introductions en Bourse ou des levées de capitaux. Le reste est dominé par le trading à haute fréquence, la spéculation, et les rachats d’actions.
👉 Véracité : 1 (chiffres vérifiables auprès de l’AMF ou de la Banque de France)


💸 2. Une machine à spéculation plus qu’à financement

Le cœur de la Bourse moderne, ce ne sont plus les entreprises… ce sont les algorithmes, les hedge funds, les ETF, et les stratégies d’arbitrage.
Des ordres passés en millisecondes. Des titres conservés quelques minutes. Le marché est devenu ultra-financier, coupé des réalités productives.

En 2023, moins de 20 % des transactions sur le NYSE provenaient d'investisseurs dits "fondamentaux".
👉 Véracité : 2 (selon les études, les chiffres varient mais la tendance est claire)


🏦 3. Un effet pervers : enrichir sans produire

Avec les politiques monétaires ultra-accommodantes depuis 2008, les marchés financiers sont devenus le canal principal d’enrichissement pour les plus fortunés.
Plutôt que d’investir dans l’industrie ou la recherche, beaucoup de grandes entreprises préfèrent racheter leurs propres actions pour faire grimper les cours. Cela booste les dividendes… mais pas l’innovation.
👉 Véracité : 1 à 2 (pratique largement documentée, surtout aux États-Unis)


🧮 4. La Bourse reflète-t-elle encore la réalité économique ?

Non. En 2020, en pleine pandémie, les marchés ont flambé pendant que l’économie mondiale s’effondrait.
Pourquoi ? Parce que la Bourse ne réagit plus à la croissance ou à l’emploi, mais à deux choses :

  • les taux d’intérêt,

  • et les promesses de profits des grandes entreprises.

Autrement dit, elle prédit la richesse future des actionnaires, pas la santé réelle des nations.
👉 Véracité : 2 (corrélation décroissante entre marchés financiers et PIB observée depuis 20 ans)


Conclusion : la Bourse n’est plus ce qu’elle prétend être

Elle continue à porter un nom respectable — "financer l’économie" — mais agit surtout comme un outil d’optimisation patrimoniale, d’enrichissement rapide, et parfois de paris absurdes.
Elle n’a pas complètement trahi son rôle, mais elle en remplit à peine 20 %… et le reste du temps, elle le détourne.

La Bourse ne sert plus l’économie. C’est l’économie qui lui sert d’alibi.

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