La crise silencieuse des pays émergents : sommes-nous à l'aube d'une nouvelle tempête financière ?
En 1997, la Thaïlande déclenchait, presque par accident, l'une des pires crises financières asiatiques. Une simple dévaluation du baht et l'effet domino s’est propagé à toute l’Asie, puis au monde entier. Aujourd'hui, selon la vidéo de Monir Radar, nous serions peut-être assis sur une bombe bien plus grosse – mais silencieuse.
La dette des pays émergents a explosé. On parle de 98 000 milliards de dollars, doublant tous les huit ans. Plus grave encore : la majorité de cette dette est contractée en dollars ou euros, des monnaies que ces pays ne contrôlent pas. Résultat : à chaque fois que le dollar monte, leur dette grimpe aussi, sans qu'ils n'aient emprunté un centime de plus. Ce piège financier, déjà dénoncé par la Banque mondiale, rend leur situation ultra-fragile.
Et nous, Européens, sommes loin d’être protégés. Les banques françaises, espagnoles, italiennes, sont massivement exposées aux économies émergentes. Le commerce, les matières premières critiques (comme le lithium ou le cobalt), tout est interconnecté. Une défaillance en Égypte, en Turquie ou au Brésil pourrait très vite saper notre propre stabilité économique. Pire encore, les grands fonds d’investissement européens sont aussi de la partie : un krach émergent pourrait entraîner ventes massives, paniques boursières, chômage.
Trois scénarios sont évoqués. Le premier, optimiste, voit une coopération mondiale pour restructurer calmement les dettes. Peu probable. Le second, plus réaliste, parle de défauts limités, gérables. Le dernier, le plus sombre, imagine un effet domino global. Et là, ce serait 2008 puissance 10.
La vidéo est bien documentée, sans tomber dans l’exagération. Elle propose aussi des pistes concrètes : diversifier ses investissements, privilégier des économies solides comme le Vietnam, et surtout rester très attentif aux signaux d’alerte, comme la montée des taux américains ou les dégradations de notation.
En résumé, Monir Radar signe ici un excellent rappel : le monde est bien plus fragile qu’il n’y paraît. Ignorer ce qui se passe loin de chez nous serait une grave erreur. Dans un monde ultra-connecté, le moindre souffle au bout du monde peut devenir une tempête chez nous.
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