🇰🇵 Pourquoi la Corée du Nord reste à la traîne, quand ses voisins s’envolent ?
Même culture, même région, même potentiel.
Et pourtant, la Corée du Nord fait figure d’anomalie. Pendant que la Corée du Sud devenait une puissance technologique, que la Chine s’imposait comme superpuissance, et que Taïwan ou le Vietnam modernisaient leur économie, Pyongyang stagne, s’isole, et répète les erreurs du siècle passé.
Alors qu’est-ce qui coince, au juste ?
Trois verrous suffisent à expliquer ce blocage.
1. Le mythe de l’autarcie : tout faire soi-même, tout rater ensemble
La Corée du Nord s’est construite sur une idéologie : le Juche, doctrine d’autosuffisance radicale. Produire ses propres tracteurs, missiles, logiciels… même si c’est moins bon, même si ça coûte plus cher, l’important, c’est de ne pas dépendre de l’extérieur.
Un dogme qui ferme les ports, les frontières et les cerveaux.
Pendant ce temps, ses voisins importent, adaptent, améliorent. Résultat : des hôpitaux modernes à Séoul, des satellites chinois, des semi-conducteurs taïwanais… et des pénuries alimentaires à Pyongyang.
🟩 Véracité : 1/5 – l’autarcie nord-coréenne est avérée, documentée, et toujours d’actualité.
2. Le régime paranoïaque : survivre, coûte que coûte
En Corée du Nord, l’objectif n’est pas le développement, c’est la survie du régime. Kim Jong-un consacre l’essentiel des ressources à l’armée, à la propagande et au contrôle intérieur.
Le peuple ? Une variable d’ajustement.
Une centrale électrique ? Non. Un missile balistique ? Oui.
Un hôpital moderne ? Non. Une statue géante ? Oui.
🟩 Véracité : 2/5 – c’est l’analyse dominante dans les milieux géopolitiques, mais les détails restent opaques.
3. L’absence de liberté : le frein à tout progrès
C’est peut-être le point le plus cruel : sans liberté, pas d’innovation.
Un ingénieur qui doute ou propose une solution nouvelle peut finir en camp. Il ne réfléchit plus, il exécute.
Or, toute modernisation – industrielle, agricole, technologique – repose sur la liberté d’essayer, d’échouer, de recommencer.
La Corée du Sud l’a compris. Taïwan aussi. Même le Vietnam, pourtant communiste, a lâché du lest.
La Corée du Nord ? Toujours à quai.
🟩 Véracité : 1/5 – toutes les grandes révolutions industrielles sont nées dans des sociétés plus ouvertes.
En conclusion
La Corée du Nord pourrait réussir. Elle a des ingénieurs brillants, une discipline culturelle forte, et une population éduquée.
Mais tant qu’elle restera fermée, paranoïaque et dictatoriale, elle ne construira que des navires… qui coulent au lancement.
Le progrès ne pousse pas dans les serres fermées. Il naît à l’air libre.
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