Quand la guerre masque la crise : le grand classique politique



Dans les arcanes du pouvoir, il existe une recette vieille comme le monde : quand tout va mal à l’intérieur, créer un ennemi à l’extérieur.

On détourne l’attention, on resserre les rangs, on rallume les flammes du patriotisme. Peu importe si l’ennemi est réel ou construit de toutes pièces : l’essentiel, c’est qu’il fasse peur.

Argentine 1982 : les Malouines comme baroud d’honneur

À l’époque, la junte militaire argentine est en perdition. L’économie est au plus mal, les mouvements sociaux grondent, le régime s’effondre. Alors, elle tente une fuite en avant : reprendre les îles Malouines aux Britanniques. Résultat ? Une guerre perdue, près de 900 morts, et une dictature qui ne survit pas. Mais pendant quelques semaines, le peuple a regardé ailleurs.

Iran-Irak : huit ans de diversion mutuelle

En 1980, Saddam Hussein affaibli tente de profiter du chaos révolutionnaire iranien pour attaquer. De son côté, Khomeini instrumentalise la guerre pour consolider son pouvoir interne. Huit ans plus tard, les deux pays sont ruinés, mais les deux régimes ont survécu. La guerre a été une diversion tragique.

Inde-Pakistan : la plaie du Cachemire toujours utile

Depuis des décennies, le Cachemire est utilisé comme prétexte par les deux États pour alimenter la haine du voisin. L’Inde de Modi, confrontée à une montée des tensions sociales et à une critique croissante de son autoritarisme, frappe le Pakistan après chaque attentat. Le Pakistan, exsangue, répond du tac au tac. Chacun renforce sa posture. Et la population cachemirie paie l’addition.


Créer un conflit pour cacher le chaos

Quand les hôpitaux sont vides, les prix explosent, la contestation monte, le conflit extérieur devient un outil de gouvernement.

  • Il détourne la colère.

  • Il simplifie la lecture du monde : "nous contre eux".

  • Il permet de justifier la répression : "sécurité nationale".

Ce n’est pas une théorie du complot. C’est une stratégie de pouvoir bien connue.

"Faire la guerre, c’est offrir au peuple une distraction sanglante."
"Un cache-misère maquillé en patriotisme."


La paix est fragile, parce qu’elle demande du courage.
La guerre, elle, ne demande qu’un prétexte.

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