"À ceux qui sont tombés sur le sable"
Ils n’avaient pas vingt ans pour la plupart.
Ils venaient de l’Iowa, de Manchester, de Montréal ou de Caen.
Ils portaient des bottes trop grandes, des sacs trop lourds, des rêves trop courts.
Le 6 juin 1944, ils ont couru dans les vagues,
Ont rampé dans les galets,
Ont crié, ont pleuré,
Et se sont tus. Pour toujours.
Ils sont tombés pour un pays qui n’était pas le leur.
Pour une liberté qu’ils ne goûteraient jamais.
Pour un monde qu’ils ne verraient pas renaître.
Aujourd’hui, on dit leurs noms sur des stèles blanches alignées,
On replante leurs drapeaux sous le vent normand,
On les filme, on les évoque,
Mais surtout, on les doit.
Ils ne sont pas morts pour la gloire.
Ni pour une médaille.
Ils sont morts parce qu’ils ont osé dire non. Parce qu’ils y sont allés. Parce qu’ils ont avancé.
Et chaque année, en juin, quand le ciel se charge de ces souvenirs,
Quand un DC-3 survole Arromanches,
Quand une trompette perce le silence de Colleville,
Alors une chose demeure :
Nous vivons parce qu’ils sont tombés.
À ceux qui ne sont jamais rentrés.
À ceux qui n’ont jamais vieilli.
À ceux qui ont changé le monde en quelques heures.
Merci.
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